Marcel JOYEUX

 

 

Dessinateur dans un bureau d’études, il rejoint très vite la Résistance. Membre de Combat, il recrute dans les usines d’aviation. En septembre 1942, aux côtés du capitaine Louis Pelissier, il forme un groupe franc à Toulouse. La mission principale est de constituer des stocks d’armes et de matériels pour la résistance. Joly crée d’autres groupes francs dans les milieux étudiants et ouvriers.

 

 

http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article170160

 

 

En juin 1943, Joly est appelé à Lyon avec son groupe franc. Il est nommé adjoint de Serge Ravanel pour la gestion des groupes francs des Mouvements Unis de Résistance. Dès lors il multiplie les allers retour Lyon Paris et Toulouse.

 

Parallèlement, Marcel Joyeux travaille avec le réseau Morhange, en particulier avec Marcel Taillandier et Louis Pélissier, et participe aux actions du réseau contre les agents de l’ennemi.

 

En aout 1943, il est désigné responsable des groupes francs des MUR à Toulouse et à Limoges. Son activité le conduit rapidement à revenir à Toulouse.

Marcel Joyeux est arrêté par la Gestapo au matin du 24 mars 1944 alors qu’il se rend à une réunion clandestine. Conduit au siège de la Gestapo, ses camarades et sa famille ont perdu dès lors tout contact avec lui. Dans un courrier adressé après-guerre au réseau Morhange, sa femme confirme qu’elle le pense disparu en déportation.

 

En fait, Marcel Joyeux était là, tout près de sa famille et grâce au groupe de bénévoles historiens, enfin, on sait qu’elle fut la fin de sa vie.

 




Histoire émouvante que celle de Jean-Pierre Joyeux qui a retrouvé les traces de son père, disparu en 1944, grâce à l’évolution des techniques de recherche sur l’ADN.A 73 ans Jean-Pierre Joyeux vit un moment extraordinaire de sa vie. Son père Marcel disparu depuis 1944 vient d'être retrouvé. Il faisait partie des fusillés inconnus du Bois de le Reulle dit « Le Bois maudit », à Castelmaurou, au nord de Toulouse.
Personnage méconnu, Marcel Joyeux dit « Joly l'intrépide », alors capitaine, a cependant joué un rôle important dans la Résistance.
" La boucle est enfin bouclée "
Jean-Pierre, son fils, raconte: « je suis né en 1939 peu de temps avant que mon père ne prenne la maquis. Il était responsable des groupes francs et adjoint direct de Serge " Ravanel ". Ma mère était agent de liaison entre Toulouse, Limoges et Lyon au sein du réseau " Combat ". Je vivais alors chez mes grands-parents à Jaunay-Clan. En 1943 ma mère, toujours membre actif de la Résistance, est venue me rechercher. Mon père a été arrêté le 24 mars 1944. 

Ma mère et moi avons alors vécu cachés par des résistants dans la Montagne noire au sud-ouest du Massif-Central et étions persuadés que papa était mort en déportation ».

Un matin de septembre 2012 un appel téléphonique apprend à Jean-Pierre qu'il y aurait une piste sur les causes de la mort de son père. « Il aurait été fusillé le 27 juin 1944 dans le Bois de la Reulle ». Surprise! La vérité va-t-elle enfin être connue? Des prélèvements osseux ayant été envoyés à Strasbourg pour établir des profils  A.D.N. aux fins de comparaisons ultérieures. Jean-Pierre Joyeux est contacté par l'équipe de Castelmaurou pour qu'il se soumette lui aussi à ces tests. En 2013, la comparaison entre son A.D.N. et l'A.D.N. d'un des inconnus est positive. « La boucle est enfin bouclée » soupire Jean-Pierre.
Identité retrouvée

Marcel Joyeux est donc un nouveau résistant « inconnu » à retrouver son identité par une méthode scientifique qui contribue non seulement à mieux lire l'histoire mais aussi à redonner une dignité à ses héros.
Une fois encore la persévérance des chercheurs a permis à des combattants de la liberté de sortir de l'ombre et à leurs familles de leur rendre un dernier et poignant hommage.

L'équipe de recherches de Castelmaurou arrivera à Jaunay-Clan le mardi 5 novembre vers 16h avec les restes du commandant Marcel Joyeux. Ils seront inhumés au cimetière du bourg dans la tombe familiale lors d'une cérémonie patronnée par le Souvenir français départemental.